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Serge Halimi. |
L’armée américaine, tout d’abord. Répondant à une
commande de la Maison Blanche, le Pentagone vient d’achever une étude qui
préconise un emploi plus généreux de l’arme nucléaire (1). Celle-ci étant actuellement trop destructrice pour
que son utilisation soit imaginable, et ne jouant donc pas son rôle de
dissuasion, il conviendrait de la miniaturiser davantage afin de pouvoir y
recourir contre un éventail plus étendu d’agressions. Y compris « non nucléaires » : destruction des réseaux de
communication, « armes
chimiques, biologiques, cyberattaques »,
etc.
En 2016, peu instruit des fondements mêmes
de la dissuasion, le candidat Donald Trump aurait interrogé un de ses
conseillers : « À
quoi bon avoir des armes nucléaires si nous ne pouvons pas nous en servir (2) ? » Le document du Pentagone répond à
sa manière. Face aux « ambitions
géopolitiques » de la
Russie (mais aussi de la Chine), au désir de Moscou de « modifier par la force la carte de
l’Europe » et de « remettre en question l’ordre
international consécutif à la fin de la guerre froide », les États-Unis doivent engager
sans tarder « la
modernisation de [leurs] armes nucléaires ».
Afin de demeurer « les
sentinelles fidèles de la liberté ».
Cette abnégation démocratique n’a pas de prix, ou plutôt si : le
triplement du budget militaire américain consacré au nucléaire.
Joseph Biden. |
Rachel Maddow. |
Serge Halimi
NOTE_
(1) Ashley Feinberg, « Exclusive : here is a draft of
Trump’s nuclear review. He wants a lot more nukes », Huffington Post, 11 janvier 2018.
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