sabato 3 marzo 2018

Filosofi online: Benedetto Spinoza, tradotto in francese, par Appuhn. Oeuvres, § 1:

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Testo online.
OEUVRES DE SPINOZA
traduites par Ch. Appuhn
Court Traité - Traité de la réforme de l’entendement - Principes de la philosophie de Descartes - Pensées métaphisiques
Paris, 1907

TOMO I
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Internet Archive: Spinoza.







§ 1.

Préface du traducteur.
Tome I - II - III - IV.
La presente édition de Spinoza doit comprendre la  totalité des œuvres réunies dans la grande édition van Vloten et Land (1), à l’exception de l’Abrégé de grammaire hébraïque (2) dont mon ignorance de la matière traitée ne me permettait pas d’entreprendre la traduction, et d’un morceau de peu d’étendue intitulé Calcul des Chances (3), qui a en lui-même peu d’intérêt et dont l’authenticité est d’ailleurs douteuse.

Le premier volume que je publie aujourd’hui contient le Court traité de Dieu, de l’homme et de la santé de son âme (4), le Traité de la Réforme de l’Entendement (5), et les Principes de la Philosophie de Descartes (6), accomparjnés de leur complément naturel, les Pensées Métaphysiques (7).

Je réunis ainsi en un même volume ce quon peut appeler les ouvrages de jeunesse de Spinoza, tous ces écrits étant antérieurs certainement à 1663, date de la publication des deux derniers.

Le second volume contiendra le Traité Théologico-Politique et le Traité Politique;

Le troisième, l’Ethique, les Lettres et le Traité de l’Arc-en-Ciel.

Mon intention première était de joindre à ma traduction une biographie étendue de Spinoza. Assez mal connue en effet jusqu’à ces derniers temps par les récits pleins de lacunes et souvent peu exacts de Lucas (8) et de Colerus (9) (que complète insuffisamment l’ouvrage de van Vlolen, Benoît de Spinoza esquissé, d’après sa vie et ses ouvrages, en connexion avec son temps et le nôtre (10)), la vie du grand penseur commence à l’étre assez bien. Les documents mis en œuvre et reproduits en partie par Meinsma dans son livre Spinoza et son cercle (11), ceux qu’a si diligemment réunis Freudenthail (12) rendent possible aujourd’hui l’accomplissement d’une tache qui n’a été tentée, que je sache, par aucun écrivain français récent (13). J’ai reconnu toutefois que, dans le délai qui m’etait accordé, il me serait impossible de tirer bon partie des sources auxquelles je me proposais de puiser, et j’ai dû renoncer pour le moment à cette entreprise séduisante; je ne puis qu’engager le lecteur à recourir à l’ouvrage de Freudenthal sur Spinoza, sa vie et sa doctrine (14) dont le premier volume, paru en 1904, est sans contredit l’exposition la plus complète et la meilleure de la vie de Spinoza publiée jusquà ce Jour.

Pour remplacer dans une certaine mesure la biographie absente et faciliter l’étude des ouvrages que j’ai traduits ou traduirai, je joins à chacun d’eux une notice donnant quelques renseignements sur son contenu, la date de sa composition et d’autres circonstances utiles à connaître. Ces indications seront complétées par celles qui se trouveront dans les notes explicatives réunies à la fin de chaque volume. En dépit de son imperfection et de ses nombreuses lacunes, j’ose espérer que cette partie de mon travail sera de quelque secours aux lecteurs français de Spinoza.

Pour ce qui touche la traduction elle-même, il va sans dire que, sans aucun souci de l’élégance, j’ai suivi le texte d’aussi près que je l’ai pu. L’expression originale, si peu apprêtée, a souvent une force et une beauté singulières qu’il n’était pas dans mes moyens de rendre. Quant à la rigueur du style, à sa gravité simple, nue, héroïque, ces qualités appartiennent si éminemment à Spinoza, elles sont liées de telle sorte à sa manière de penser, qu’elles ne peuvent manquer de subsister en partie dans une traduction de ses écrits, pour peu qu’elle ait la volonté d’être fidèle.

Orléans-Paris, décembre 1904.

NOTE

(1) Benedicti de Spinoza Opera quotquot reperta sunt, Hagae Comitum 1882-1883, 2 vol., Editio altera, l895, 3 vol.
(2) Compendiuin grammatices linguae hebrœae. — D’après Freudenthal (Spinoza, sein Leben und seine Lehre, B. 1., p. 294 sq.), deux particularités de cet ouvrage méritent une mention spéciale :
1° Spinoza déclare expressément qu’il veut « écrire une grammaire de la langue hébraïque, non de l’Ecriture Sainte »; autre-ment dit. dans ses recherches philologiques, il s’attache non au fait accidentel qu’il existe certains livres écrits en hébreu, venus jusqu’à nous dans un certain état, mais aux règles appartenant par nature à l’hébreu et constituant son essence.
2° Il ramène au nom ou substantif toutes les parties du discouru, l’interjeclion et la conjonclion seules exceptées: c’est-à-dire que selon lui l’élément primitif et essentiel du langage est le mot désignant non un état ou une action, mais une chose, un être. Jugée sévèrement par les philologues, qualifiée de « coup de force » par Jacob Bernays (dans un appendice au livre de Schaarschmidt, Descartes und Spinoza), cette théorie a été réhabilitée de nos jours par Wundt (Völkerpsychologie).
(3) Reeckening van Kanssen. Ce morceau contient l’énoncé de cinq problèmes ressortissant au calcul des probabilités et la solution du premier d’entre eux. L’éditeur moderne l’a joint aux œuvres de Spinoza parce qu’il se trouve dans les deux exemplaires aujourd’hui subsistant du petit Traité de l’arc-en-ciel (justement considéré comme étant de Spinoza) bien qu’imprimé en caractères quelque peu différents et avec une pagination spéciale. Nous savons par la lettre 38 (autrefois 43) que Spinoza s’occupait parfois de supputer les chances de gain de joueurs établissant entre eux une convention déterminée; mais c’est tout ce que nous savons.
(4) Korte Verhandeling van God de Mensch en deszelfs Welstand. — Sur la traduction du mot Welstand, voir note p. 41.
(5) Tractatus de intellectus emendatione.
(6) Principia Philosophiae Cartesianae.
(7) Cogitata Metaphysica.
(8) La vie de M. Benoît de Spinoza. Les éditions françaises de Spinoza publiées avant celle-ci (celles de Saisset et de Prat) contiennent ce récit écrit en français au xviie siècle. Freudenthal en
a donné le texte avec plus d’exactitude dans son ouvrage Die Lebensgeschichte Spinoza’s, Leipzig, 1899.
(9) Korte dog waarachtige Levens-Beschryving van Benedictus de Spinoza, Amsterdam, 1705. Pendant longtemps le récit de Coleras n’a été connu que par la traduction française parue en 1706 (on la trouvera dans les éditions de Saisset et de Prat). Freudenthal (o. c.) en a publié le texte hollandais en l’accompagnant d’une traduction allemande
(10) Benedictus de Spinoza naar Leven en WerKen in verband met zijnen en onzen tijd geschelst. — Première édition. Amsterdam, 1862; deuxième édition, Schiedam, 1871.
(11) Spitioza en zijn Kring, La Haye, 1896.
(12) Ouvrage cité.
(13) Le livre de Nourrisson, Spinoza et le naturalisme contemporain, contient une biographie du philosophe. Il suffira de faire observer que cet ouvrage remonte à 1866. M. Couchoud, dont le livre (dans la collection des Grands Philosophes) date de 1902, n’a pas voulu écrire, à proprement parler, une vie de Spinoza et s’est fort peu servi des documents récemment publiés.
(14) Spinoza, sein Leben und seine Lehre, Bd. 1, Stuttgart, 1904.

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