martedì 27 febbraio 2018

Scrittori francesi online: 4. Mainfroy Maignial: «La question juive en France en 1789» (1903). - § 4. L’action du peuple.

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Testo online.
Mainfroy Maignial

La
QUESTION JUIVE
en France
en 1789

Paris
1903
Arthur Rousseau, Editeur
14, rue soufflot et rue toullier, 13

 § 4.

 L’action du Peuple.
Testo online.

CHAPITRE II

ACTIONS DIVERSES QUI S’EXERCÈRENT SUR LES JUIFS

I. — L’Action du Peuple:
1. Or et argent, impôts, le prêt à intérêt, usure.
2. La situation priviléiée des juifs. concurrence commerciale.
3. L’état moral de la société.

Les juifs ainsi isolés, ne devaient pas manquer d’attirer sur eux tous les regards. La richesse de leurs communautés ne fut pas pour diminuer leur importance aux yeux des populations. A Lyon, du temps d’Agobard, ils habitent un quartier distinct, qui est le plus beau de laville, ils ont de nombreux esclaves et affichent un luxe insolent (1); en Champagne, en Bourgogne, dans tout le Midi, leurs communautés sont florissantes et un chroniqueur de l’époque, Rigord (2), leur attribue la propriété de la moitié des maisons de Paris (3).

C’est au moment où les communautés juives sont arrivées à leur pleine prospérité, que l’unité nationale venait de s’achever en dehors d’elles. Leur éclat parut d’autant plus sensible, qu’il était plus isolé. Dès lors, naît entre le peuple et les juifs un conflit économique.

Ce conflit, qui affecta dans son expression une apparence de fanatisme et de jalousie, eut en réalité deux causes profondes et réelles: l’usure et la concurrence commerciale.

1. Or et argent, impôts, le prêt à intérêt, usure. T ↑ – Dès leur premier établissement en Gaule, les juifs s’étaient adonnés au commerce des matières précieuses d’or et d’argent. Ils avaient été argentiers des rois et ceux-ci les employèrent de préférence pour percevoir leurs impôts. Toutes les prohibitions de l’Église ne purent pas décider rois et seigneurs à se passer de leurs bons offices (4). Il ne fallut rien moins que l’excommunication lancée par Innocent III, pour déterminer Raymond, Comte de Toulouse, à ne plus leur confier ces emplois (5). Les juifs puisèrent dans ce maniement de capitaux, fait pour le compte des autres, le goût de s’y adonner pour leur profit personnel. Tout d’ailleurs les y portait. Tant qu’ils avaient été en bons termes avec les populations, ils s’étaient livrés à toutes les occupations. Mais avec les premières manifestations d’hostilité, les juifs se sentirent naturellement portés vers le commerce de l’argent qui constituait une valeur facile à cacher et à emporter en cas de troubles. L’Église ayant d’autre part prohibé le prêt à intérêt, les juifs se firent de ce commerce des capitaux interdit aux chrétiens, un véritable monopole. Le numéraire était excessivement rare, aucun établissement public de crédit n’existait et le petit peuple devait emprunter à la semaine.

Les juifs ne reculèrent devant aucune exigence, se dédommageant d’avance de l’incertitude où ils étaient du lendemain. Le peuple, pressé par le besoin, était le premier à consentir à la violation des lois par lesquelles les rois essayaient de le protéger. Les circonstances étaient telles que rien ne pouvait les détourner de recourir aux juifs. On trouve l’expression naïve de cette nécessité dans les poètes du temps:

« Car juifs furent débonères

« Trop plus, en fesant tels affères

« Que ne sont ore crestien

« Pleige demandent, et lien;

« Gagnes demandent, et tant estorchent

« Que les gens plument et estorchent
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
« Mes si lé juif demeuré
« Fussent ou réaume de France
« Crestien mainte grant aidance
« Eussent en quoi ils nont pas
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
« Car par po trouvait on argent

« On ne ireuve l’en nule gent

« Qui veille l’un à l’autre prester (6)

Les juifs étaient nécessaires et le peuple qui avait applaudi (7) à leur expulsion dans l’exaspération produite par leurs usures, ne tardait pas à les regretter. Louis X dut ainsi rappeler les juifs « de commune clamour du peuple » (8).

L’usure prenait un développement tel, le pauvre peuple se trouvait si bien « plumé et estorché » qu’à maintes reprises les autorités durent venir à son secours. Mais les prohibitions tant des rois que de l’Eglise (9) n’arrêtaient pas les juifs et on ne trouva pas d’autre moyen que de dispenser les débiteurs de rendre, ce que fît Louis IX, en 1246.

Le seul résultat de cette législation fut d’aggraver le mal. Les juifs se montraient d’autant plus exigeants qu’ils étaient moins sûrs du lendemain. Leur taux atteint 60 et 100 % (10).

On conçoit les haines que les populations durent leur vouer. Le juif, c’était le parasite qui, une fois attaché à un débiteur ne lui laissait plus ni repos ni trêve, qu’il n’eut pris en gage tous ses biens et sa personne même (11).

Ce juif qui osait à peine se montrer, devenait pour le peuple un être mystérieux doué d’une puissance incompréhensible, et dans les circonstances économiques qui l’avaient rendu indispensable, l’ignorance populaire vit une fatalité inéluctable. De quel pouvoir disposait-il donc, que laboureurs, artisans, clercs, nobles, témoins de sa rapacité ne pussent cependant pas ne pas se livrer à lui? La langue spéciale dans laquelle il rédig-eait ses actes (12), avait toute l’apparence de formules magiques et le sceau mystérieux dont il les marquait (13) ne pouvait être que le symbole d’une puissance occulte. Vainement dans leur détresse, les populations imploraient tous les secours (14). Tout le monde devait au juif; c’était l’universel créancier chez lequel allaient s’amonceler les calices précieux, les ornements et jusqu’aux reliquaires des églises (15), les terres des nobles et les instruments de labeur des artisans. Tous les moyens semblèrent au peuple légitimes pour ne pas s’acquitter des obligations qu’il avait contractées envers lui, d’autant que l’exemple venait de haut: les rois ne se gênaient pas pour opérer la réduction des créances et les seigneurs pour en prononcer la nullité. On ne voit que conflits entre emprunteurs et juifs, conflits qui se multiplient (16) et que des actes arbitraires du pouvoir peuvent seuls dénouer. Mais l’effet subsistait à la disparition de la cause et le créancier, même dépouillé, n’en restait pas moins détesté parce qu’on savait que le répit n’était que temporaire et que bientôt on retomberait sous sa puissance. Le peuple lui voua une haine d’autant plus violente qu’elle se sentait impuissante. Tous les prétextes, toutes les occasions, il les saisit pour piller celui en qui il ne voyait que son créancier (17).

2. La situation priviléiée des juifs. concurrence commerciale. T ↑– La situation privilégée des juifs au point de vue des capitaux, les usures exorbitantes que leur monopole les engagea à pratiquer, telle fut la première cause du conflit économique qui surgit entre les populations et eux. Il y en eut une seconde qui ne fut pas moins effective: ce fut la concurrence commerciale des juifs.

Dès l’époque gallo-romaine, les juifs s’étaient adonnés au commerce. Lorsque les Barbares eurent envahi les Gaules, ils surent se faire les fournisseurs en titre de la société naissante encore incapable de satisfaire elle-même à ses besoins. C’est à eux que les rois francs demandent de leur procurer les objets précieux et les produits de l’Orient (18). Seuls, grâce aux relations qu’ils ont avec leurs coreligionnaires d’Espagne, d’Italie, d’Afrique, de Syrie, ils peuvent parvenir à avoir tout cela.

Les juifs étaient indispensables pour le commerce comme ils l’étaient en matière de crédit. Les rois se virent forcés par cette circonstance même de leur donner toutes les facilités de remplir ce rôle qu’ils pouvaient seuls assurer. Les Carolingiens portèrent leur vie commerciale à une remarquable intensité par la faveur dont ils entourèrent leurs opérations. Un magistrat impérial fut spécialement chargé de faire respecter leurs privilèges (19); leur libre circulation fut rigoureusement assurée et toutes les entraves qui auraient pu les gêner, levées (20). Leur esprit d’initiative peut se donner libre cours, ils multiplient les comptoirs. Les voyageurs s’étonnent de leur nombre et de leur prospérité (21). Leurs établissements de Montpellier, de Lunel, de Garcassonne, de Toulouse, d’Arles (22), enserrent la Méditerranée, tandis qu’à Beaucaire (23), à Grenoble (24), à Lyon, à Vienne (25), ils commandent les
transactions entre le Nord et le Midi, et que Marseille mérite de Grégoire de Tours le surnom d’Hebrœa. Ils abordent toutes les branches du commerce, depuis celui des esclaves qu’ils pratiquaient déjà du temps des romains (26), jusqu’à l’exploitation des salines (27). Ils se procurent en si grandes quantités les produits exotiques qu’ils s’en servent pour payer leur cens à Aix (28). L’habitude de calculer les probabilités leur donne une intrépidité qui leur fait tout entreprendre.

L’anarchie féodale, loin d’arrêter ce magnifique effort, ne fit que l’accroître. Les seigneurs craignaient trop que leurs sujets ne se détachent de la terre pour ne pas voir avec faveur les juifs se livrer à un genre d’occupations qui nécessitaient de continuels déplacements. « Chacun d’eux avait son juif, comme il avait son tisserand et son forgeron » (29) qui le fournissait de toutes choses précieuses et rares. D’autre part les bourgeois des villes ne font pas le commerce, soit qu’ils le dédaignent en ce temps où toute autorité réside dans la terre, soit que les dangers qui l’entourent les effraient (30). Les routes sont rares et infestées de brigands (31), les péages entravent la circulation des marchandises, les capitaux sont rares et la diversité des monnaies est infinie.

Les juifs, eux, bravent tout cela. Voyager ne les effraie pas, car rien ne les attache nulle part et partout ils sont chez eux. En traversant les divers pays, ils apprennent à en connaître les besoins, ils savent où placer avantageusement leurs marchandises.

Les croisades portèrent le premier coup à leur suprématie commerciale, en développant le goût des voyages et en fondant les relations internationales. Sur la féodalité décimée, ruinée, le pouvoir royal a fortement établi son autorité. Il crée de nouvelles routes, en assure la police, défend aux seigneurs de percevoir des péages. Les foires se substituent au commerce individuel. A Rouen, à Gaen, à Dijon, à Toulouse, à Carcassonne, se tiennent de véritables assises commerciales. Le Lendit de Beaucaire et celui de Champagne durent plusieurs semaines. La bourgeoisie devient commerçante (32). Dans le champ qui s’ouvre à son activité, elle s’irrite de rencontrer les juifs à chaque pas.

Les juifs cependant ont encore entre leurs mains la puissance des capitaux. Dans les grandes foires, on ne peut pas se passer de leurs banquiers. Mais sur ce point, les banquiers italiens, « lombards » et autres, commencent à leur faire une rude concurrence. Tandis que les rois persécutent davantage les juifs à mesure qu’ils cessent d’être indispensables, les lombards sont citoyens de villes libres, ont des consuls qui les protègent (33). Les juifs ne pouvaient pas lutter: au xiiie siècle, leur suprématie commerciale est finie.

Mais, de cette suprématie qu’ils avaient exercée pendant des siècles, était née contre eux une jalousie très grande de la part des populations. Ici encore, comme en matière de crédit, elles s’adressaient aux juifs parce qu’ils étaient indispensables, mais elles les haïssaient. Dès qu’elles purent leur faire concurrence elles le firent, et nous venons de voir comment elles arrivèrent à les supplanter. Mais cette évolution donna à la haine commerciale une forme nouvelle au lieu de l’éteindre. Les juifs chassés du grand commerce, se réfugièrent dans un trafic louche. Leurs opérations furent clandestines. On suspecta leurs marchandises. On les accusa de vouloir ruiner le commerce des chrétiens par des complots sacrilèges (34). Le peuple se persuade que les juifs ne vendent que des produits sophistiqués. Le lait qu’ils vendent est celui de leurs femmes et le clergé ne veut pas de leur vin pour célébrer la messe. Ce sont ces mêmes plaintes et ces mêmes suspicions que nous retrouverons à la veille de la Révolution.

3. L’état moral de la sociétè. T ↑ – C’est dans le peuple lui-même, dans l’état moral de la société du moyen âge qu’il faut rechercher le dernier des éléments constitutifs de ce profond sentiment de haine et de répulsion contre les juifs qui anima l’ancienne France et subsistait encore en 1789.

Dans une époque où les populations sous le coup des guerres, des famines, des misères de toutes sortes, vivaient dans de constantes appréhensions, le juif était tout désigné pour donner un corps à ces terreurs. Son isolement au milieu de la société, sa vie mystérieuse, lui conféraient un caractère redoutable. Ses usures, les ruines et les désespoirs qu’elles occasionnèrent, le faisaient apparaître comme un être essentiellement malfaisant. L’esprit ombrageux de ces temps reconnut sa main maudite dans toutes les calamités qui fondent sur le pauvre monde.

C’est le juif qui déchaîne les maladies, vainement l’isole-t-on pour se préserver de son contact (35), il empoisonne les fontaines (36); il fait mourir les bestiaux des chrétiens (37), médite avec le roi des Maures de détruire la Chrétienté (38) et complote avec les lépreux contre la vie de Philippe le Long (39). Pour composer ses philtres, il mêle au sang des enfants chrétiens des hosties consacrées, les estampes de l’époque reconstituent la scène (40) et la croyance au meurtre rituel est si profonde qu’elle survit aux siècles et aux révolutions (41). Il achète des hosties consacrées pour les crucifier (42), et oblige les femmes chrétiennes à des pratiques sacrilèges (43).

Tout cela ne faisait doute pour personne: aussi il n’est de vengeance qu’on n’en tire. Avanies et persécutions ne sont qu’un châtiment juste et souvent insuffisant au gré des populations (44). On brûle juifs et lépreux sur les mêmes bûchers, en temps de peste on les massacre (45). C’est la cérémonie du soufflet à Toulouse (46), la lapidation à Béziers (47), la rouelle partout (48). La liste des humiliations est infinie (49). Mais les temps étaient durs pour tout le monde. Les juifs n’étaient pas les seuls maudits du moyen âge: lépreux, cagots, sorciers (50) ne sont guère plus heureux. Il faut considérer la rudesse des mœurs, la violence partout maîtresse, l’exaspération des populations malheureuses; il faut refaire le cadre troublé de l’époque, pour juger ce que la condition des juifs dut à l’état moral et économique du milieu.

On peut juger par là de la part qui revint au peuple dans l’action des facteurs qui firent aux juifs une situation d’exception dans l’ancien droit. Elle fut prépondérante. Ce fut la création d’un sentiment national et traditionnel contre eux. Depuis le temps où, à Avignon, on leur défend de toucher sur le marché les comestibles destinés à l’alimentation des chrétiens, jusqu’à la répugnance dont ils sont l’objet à la fin du xviiie siècle, il n’y a que la manifestation d’un même sentiment. A six siècles d’intervalle, nous lirons dans la presse de 1789, nous entendrons à la tribune de la Constituante les accusations formulées par Pierre le Vénérable: « Ce n’est pas par l’agriculture, par le service militaire, ni par quelque autre honnête emploi de leurs moyens que les juifs remplissent leurs reniers de moissons, leurs caves de vins, leurs bourses d’écus, leurs coffres de métaux précieux; ils amassent toutes ces choses en les enlevant frauduleusement aux chrétiens, en les recevant des voleurs ou en les achetant à vil prix. Un voleur de nuit a-t-il enlevé d’une église un encensoir, la croix ou les vases sacrés, il fuit avec soin la présence des chrétiens, mais il se réfugie chez les juifs et trouve toujours asile parmi eux. » Les lieutenants de police de Louis XV et de Louis XVI ne tiendront pas un autre langage. — Dès ces époques reculées, le rôle des juifs est nettement défini. Désormais ils resteront ces hommes « qui, sans faire conscience, comme ils peuvent, soit par usure ou par fraude, tirent argent et biens des chrétiens, par leur mauvais engin et leur mauvaise subtilité » (51). La supplique de la sénéchaussée de Garcassonne (52), en 1321, ne formule pas contre eux d’autres griefs que ceux qu’invoquera en 1790 la ville de Strasbourg (53). Le peuple qui se plaint au xiie siècle que les juifs « tyrannisent les pauvres gens » (54) ne diffère pas sensiblement de celui qui, en 1784, obtiendra qu’on limite leur nombre, par peur de leur envahissement. L’impatience des populations du moyen âge, à l’encontre de cet élément étranger, l’étonnement, l’indignation que les poètes du temps (55) témoignent de sa présence sera celui de l’Alsace à la fin du xviiie siècle. Les paysans du Sundgau qui, en 1789, arrachèrent les portes et les volets des maisons des juifs, les pillèrent et les massacrèrent, ne furent que les continuateurs de ces bandes de pastoureaux, qui au xiiie siècle, les exterminèrent sur leur passage, aux acclamations des populations qu’ils avaient ruinées (56). On peut affirmer qu’il y eut vraiment là un esprit traditionnel, la haine du juif, sorte d’instinct vague et passionné, fait de causes profondes et de souffrances réelles. Le particularisme des juifs, leurs exactions, c’étaient là des causes légitimes de suspicion et de rancune. L’état moral de l’époque excuse ce qui s’y ajouta de superstitions et de violences. Les unes et les autres, causes réelles, erreurs de milieu, se mêlèrent trop intimement pour que les populations aient pu faire le départ des unes et des autres. Un instinct, qui avait perdu le sens de ses origines resta, profondément enraciné dans l’esprit des populations, que le juif était un être haïssable et méprisable.

A l’état de sentiment, complexe, confus, mais aveugle et facilement violent, de ces époques lointaines jusqu’aux nôtres s’est transmise au sein de la nation cette haine du juif. Le législateur de 1789 la vit se dresser contre sa tentative de réforme. Durant deux ans elle tint sa volonté en suspens et la loi de 1791 ne l’empêcha pas de se manifester pendant les années de la Révolution et de l’Empire. C’est dire combien avait été puissante l’élaboration de ce sentiment par le peuple dès le moyen âge, et avec quelle persistance il en garda la tradition (57).

NOTE

(1) Agobard, Lettres.
(2) Rigord, De gestis. Philippi Aug. (Historiens de France, XVII).
(3) V° Delamarre, Traité de la police.
(4) Saige, Les juifs du Languedoc. Paris, 1881, p. 15 et s. et décision du concile de Mâcon en 582.
(5) V. la décision du concile de Saint-Gilles. Dom V’aissète, loc. cit., VI, 278-279.
(6) Chronique de Geoffroy de Paris. Vers 3100 et suiv.
(7) Depping, loc. cit., p. 137 (d’après Rigord).
(8) Ordonnance de 1315, ordon. des rois de France, 1.
(9) Conciles de Ghâteau-Gontier (1231), Lyon (1245 et 1247), Albi (1254), Montpellier (1258), Sens (1269), Arles et Poitiers (1273), Avignon (1282), Narbonne (1227), Béziers (1246).
(10) Lavisse et Rambaud, II.
(11) Depping, loc. cit., p. 304.
(12) Les anciens relèvent déjà cette habitude des juil’s de se servir d’un jargon incompréhensible. V. Reinach, Textes d’auteurs. Extr. 121 (Cléomède).
(13) Beugnot, II, 63. Depping, 177.
(14) « Dieu veult que le roi et les autres seigneurs et princes terriers considèrent et entendent diligemment les maulx et terribletez qui adviennent tous les jours en créptienté pour la conservation desdits juifs. Ils mettent les crestiens à telle povreté que dès ce qu’ung crestien est une fois en leurs mains, à paine en peult eschapper et si ne se peut jamais résouldre. « Songe de Vergier (composé sous
Charles V).
(15) Dom Vaissète, loc. cit., III, 306.
(16) Ordonnance de Philippe-le-Bel (1311) «... tourmentent tout le monde par des procès injustes. »
(17) Blanqui. Histoire de l’économie politique, 1845, I, 180 et Beugnot, loc. cit., II, 35.
(18) Grégoire de Tours, VI, 5 et 17. Beugnot, II, 46.
(19) Agobard, Œuvres, Lettre à Nibridius. Edit. Baluze, I.
(20) V. la longue liste de ces entraves levées par Louis II. Beugnot, I, loc. cit., 50-51.
(21) Itinerarium Benjamini Tadelensis, édit. 1633, p. 4 et s.
(22) Dom Vaissète, III, 864 et s.
(23) Dom Vaissète, III, 866.
(24) Prudhomme, Les juifs en Dauphiné, p. 139. Grenoble, 1883.
(25) Ghorier, Hist. de Bourgogne, I, 524,
(26) Gapefigue, Hist. philosophique des juifs, 433, Paris, 1833.
(27) Dom Vaissète, VII, 185.
(28) Depping, 168.
(29) Pigeonneau, Hist. du commerce de la France. P. 1885, 104.
(30) Rambaud et Lavisse, Histoire de France, II, 480 et s.
(31) Lavisse, Hist. de France. P. 1901, III, 2, p. 298 et s.
(32) Lavisse, Hist. de France, III, 2, p. 397 et s.
(33) Pigeonneau, loc. cit., 242 et s.
(34) V. l’incendie du St-Sépulcre. Raoul Glaber, L. III, ch. viii.
(35) Montesquieu, XIV, 2.
(36) De Rochas, Les parias de France et d’Espagne, 22. P. 1876.
(37) Beugnot 134.
(38) Dom Vaissète, IX, 410 (en note). D’après Guillaume de Nangis.
(39) Les juifs doivent-ils être admis au rang de citoyen, p. VI, 1790. N. Ld184, 48.
(40) Ulysse Robert, Les marques d’infamie au moyen âge. P. 1891. Planches hors texte.
(41) Des Mousseaux, Le Juif, p. 183. Paris, 1886. Rohrbacher, Hist. de l’Église, t. XXVIII. Paris, 1852 (meurtre du Père Thomas à Damas, en 1840).
(42) Beugnot.
(43) Lettre d’Innocent III. Diplomata de Bréquigny, II.
(44) V. soulèvement des pastoureaux.
(45) Massacre de 1348 en Dauphiné. Prudhomme, Les juifs en Dauphiné, p. 155. V° Mémoires de la Société de l’hist. de Paris, XI, 56.
(46) Dom Vaissète, III, 252.
(47) Dom Vaissète, III, 813.
(48) Ulysse Robert, Les marques d’infamie au moyen âge. V° Juif.
(49) A Augsbourg, on leur fait payer l’air qu’ils respirent; en Allemagne, on les pend par les pieds entre deux chiens; à Strasbourg, on les expulse tous les soirs à son de trompe; en Bourgogne et en Provence, ils ne sont admis dans les bains publics que le vendredi, jour réservé aux prostituées, on leur interdit les promenades et jardins publics, etc., etc.
(50) Michelet, Histoire de France. P. 1879, II, 185 et s. Histoire des races maudites de la France, par F. Michel. P. 1847.
(51) Honoré Bonnet, prieur de Salon (1390).
(52) Dom Vaissète, IX, 411 (en note).
(53) Très humble et très respectueuse adresse que présente à l’Assemblée Nationale la commune tout entière de la yille de Strasbourg. N. Ld184 44.
(54) Dom Vaissète. IX, 358 (en note).
(55) Très ort juif de faulx desroy.
Pour quoy venez en ce pays?
Ne savez-vous pas que jadiz
Par usures, par vos péchiez
On vous getta hors du royaume?
On vous trouva sus tant de blasme
Que Ton vous deust avoir tous ars
Car vous n’usez de nulz bons ars.
Ne prouffiz, ne utilitez
Ne vendront là où demourrez
Par vous n’est terre labourée
Ne la mer n’en est honorée,
En paradis n’avez vous part.
Oyez dittes, truant, paillart.
Pour quoy estes vous venus cy?
(56) Dom Vaissète. V. C. 1369. IX, 402-403. Massacres à Auch, Toulouse, Rabastens, Gaillac, Albi, etc..
(57) V. dans Lombroso la part d’atavisme inhérente à l’antisémitisme. A. Leroy-Beaulieu, Israël chez les nations.

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